Cambadélis pour détournement de fonds publics.
La sénatrice Pétrus, interpellée à la douane avec 22 kilos de cigarettes de contrebande.
C’est l’actu du jour, mais on pourrait croire à un best-of des années passées. Rien ne change.

Mme Pétrus, visiblement plus chargée qu’un coffre de Clio de retour de La Jonquera, a expliqué qu’elle rendait simplement service. C’est vrai que ça arrive à tout le monde de transporter 14 000 € de tabac dans ses valises. On a tous un oncle pressé qui vit dans un bureau de tabac parallèle, non ?

Et Cambadélis, lui, a tranquillement été condamné à huit mois de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité. Ce n’est pas son premier tour de piste judiciaire, mais comme beaucoup, il garde la scène. Par médias interposés, par réseau. On ne quitte jamais vraiment le système. Même puni, on reste dedans.

Et pendant ce temps-là, les autres condamnés — Cahuzac, Sarkozy, Le Pen nous regardent droit dans les yeux avec la même sincérité qu’un vendeur de voitures d’occasion au sourire trop blanc. Rappelons que Cahuzac gérait le budget national pendant qu’il planquait son argent en Suisse. Il l’a nié “les yeux dans les yeux”, puis s’est représenté après sa peine. Oklm, comme disent les jeunes.

Sérieusement : y en a-t-il un ou une d’honnête ? Un seul. Une seule. Un élu ou une élue qui refuserait de profiter du système, qui ne tremperait ni dans les valises, ni dans les comptes offshores, ni dans les entourloupes subventionnées.

Parce que là, on a vraiment l’impression que la seule différence entre une condamnation et une réélection, c’est la durée d’indignation du public.

Et ce qui choque, ce n’est même plus la faute. C’est l’absence totale de honte.
Comme si avoir un casier judiciaire était devenu un badge politique, un rite de passage. “Tu veux rentrer au Sénat ? Montre-moi ton amende.”
On a remplacé le diplôme par le sursis, et la transparence par la valise.

Nota Bene :

On en viendrait presque à rêver d’une loi qui oblige chaque élu à afficher son casier comme un Nutri-score. Mais bon, vu leur sens de l’éthique, ils mettraient sûrement des pastilles vertes sur du rouge vif.

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