Il était pape, mais il parlait comme un homme.
Simple, direct, parfois déroutant, François ne s’est jamais caché derrière son titre.
Dans un monde souvent feutré et symbolique, il aura été une voix vraie. Une voix du peuple. Une voix pour ceux qu’on entend rarement.

De son engagement pour les plus pauvres à ses prises de position sur l’accueil des réfugiés, il n’a cessé de rappeler que la foi sans justice n’est qu’un décor.
Il a parfois dérangé, souvent surpris, mais il n’a jamais trahi ce qu’il pensait juste. Il n’était pas de ceux qui sont forts avec les faibles et faibles avec les puissants. Il était l’inverse. Et c’est pour cela qu’il restera.

Ce qui frappait, au-delà des discours, c’était sa manière d’être. Son refus du luxe, son goût pour les gestes simples, son franc-parler même face aux dirigeants les plus puissants. Il avait cette capacité rare à incarner son rôle sans s’y enfermer. Pour beaucoup, croyants ou non, il représentait une forme d’humanisme droit, exigeant, sans posture.

Aujourd’hui, l’Église lui rend hommage. Les caméras sont là. Les fidèles aussi. Et pourtant, dans l’ombre du deuil, déjà se prépare la suite.

Les cardinaux se regardent, se parlent à demi-mot, chacun pense à son camp, à son courant.
Les plus rigides fourbissent leurs textes, les plus progressistes comptent leurs soutiens.
Et en silence, le continent africain, désormais le plus chrétien du monde, attend peut-être son heure.

La fumée blanche n’est pas pour demain, mais les jeux, eux, ont déjà commencé.

NB : Quelque part, si un cardinal africain venait à devenir le prochain pape… on espère que Donald Trump sera prévenu doucement. Parce que même sans Twitter, on imagine déjà la tête.

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