Créer un parti politique tout en dirigeant X : Elon Musk tente le grand écart
Il aurait pu se contenter de vouloir coloniser Mars, bouleverser l’industrie auto, dominer les satellites et refaire le monde numérique. Mais non. Elon Musk a décidé de faire de la politique. Officiellement. Avec la création de son propre parti, baptisé « America Party », l’homme aux mille casquettes tente une énième cascade — sans filet.
Le problème ? C’est qu’à force de vouloir tout faire, on finit par s’éparpiller. Musk, malgré son génie visionnaire, semble oublier une règle de base : la politique est un métier à part entière, pas un passe-temps entre deux lancements de fusées. Il ne s’agit pas de poster un sondage sur X ou de publier un thread incendiaire. Il s’agit de convaincre, négocier, gouverner. Et ça ne se gère pas en télétravail, même avec Starlink.
En parallèle, Tesla, SpaceX et Neuralink avancent à plein régime… pour l’instant. Mais la concentration d’un PDG, c’est comme une batterie de Model S : ça finit par se vider. Quel message cela envoie-t-il aux investisseurs ? Aux ingénieurs ? Aux gouvernements partenaires ? On parle ici de contrats, de subventions, de confiance. Pas de likes.
Et puis, soyons honnêtes : la politique, surtout aux États-Unis, est un terrain miné. Tu veux créer un troisième parti ? Prépare-toi à affronter les machines républicaines et démocrates, à te faire démonter en direct sur Fox News et à voir ton image tournée en dérision sur TikTok. Et pendant ce temps-là, qui pilote Tesla ? Qui supervise les essais de Starship ? Qui répond quand X plante ?
Musk joue à pile ET face. Il croit pouvoir tout mener de front. Mais il oublie qu’un homme, aussi brillant soit-il, ne peut être partout à la fois. À force de courir après tous les fronts, on finit par se prendre un mur. Et dans ce cas précis, il pourrait être politique… ou boursier.
Peut-on vraiment diriger une entreprise mondiale et un mouvement politique sans que l’un nuise à l’autre ? Spoiler : non. Pas durablement.
Nota Bene :
Comme disait un vieux mécano : « on ne règle pas un carburateur avec des idées politiques ». Quand les boulons se desserrent, mieux vaut savoir jouer de la clé anglaise. Musk, lui, semble vouloir tout démonter en même temps. Mais attention à ne pas finir avec un moteur sans direction.
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