L’actualité n’est pas toujours source d’optimisme, surtout pour nous, Français, habitués à la morosité fiscale et aux débats sans fin. Pourtant, il y a des pays qui avancent. Le Portugal vient d’annoncer un excédent budgétaire de 0,3 % pour 2025, avec une dette qui chute de 93,6 % du PIB à 90,2 % l’an prochain, puis 87,8 % en 2026.

Et ce qui frappe, c’est qu’ils y arrivent sans imposer une politique d’austérité brutale. Oui, c’est faisable, à condition d’avoir une équipe dirigeante solide, des convictions, des principes… et surtout une majorité au moins relative pour soutenir l’action.
Pendant ce temps, chez nous, le spectacle continue. Les oppositions se tirent dans les pattes, chacun pense déjà à la présidentielle de 2027, les alliances se font et se défont sur le dos de l’intérêt général. On nous répète que la France ne peut pas faire mieux, que la dette est une fatalité, qu’on ne peut rien changer sans tout casser. Mais alors, comment le Portugal y arrive-t-il ? Ils auraient trouvé la recette magique ? Ou bien, tout simplement, leur classe politique a compris qu’on gouverne un pays en pensant à l’avenir, pas à la prochaine primaire…

L’excédent budgétaire du Portugal : ce n’est pas juste un chiffre, c’est le fruit d’une vraie ligne de conduite, d’un minimum de consensus politique et d’un refus de tomber dans la démagogie à chaque occasion. La France a tout pour réussir la même trajectoire : des ressources, une économie diversifiée, une population créative. Ce qui manque ? Le courage de faire bloc sur l’essentiel.
On aimerait croire que les débats de la présidentielle de 2027 iront dans ce sens. Mais à voir la guerre de tranchées actuelle, difficile d’y croire.
Ceux qui pataugent aujourd’hui dans le marigot des bassesses politiciennes et des petits arrangements entre amis perdent chaque jour un peu plus de crédibilité. Ils pensent que les Français auront oublié ce cirque dans deux ans ? Ils se trompent. La mémoire collective est tenace, surtout quand il s’agit de la santé du pays.

Finalement, l’excédent budgétaire du Portugal n’est pas qu’une question de comptabilité, c’est une question de volonté, de responsabilité politique, et d’esprit collectif.
Peut-être qu’un jour, la France se donnera les moyens de suivre ce modèle. En attendant, on peut au moins s’en inspirer.

Nota Bene :

Excédent budgétaire Portugal : quand le bon sens, l’unité et la gestion responsable deviennent un modèle européen. La France saura-t-elle un jour en faire autant ?

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