Assemblée Nationele

Premier ministre jetable : Macron tente (encore) le même pari impossible

On commence à en avoir l’habitude : Emmanuel Macron adore nommer, démissionner, et re-nommer ses premiers ministres comme on change de chemise. La dernière trouvaille ? Reprendre celui qui avait déjà jeté l’éponge… quatorze heures après avoir été nommé la fois précédente. Un record d’instabilité, même pour la Ve République !
On ne va pas se mentir : à ce rythme, le gouvernement n’aura sans doute pas tenu jusqu’à la fin du week-end. En face, l’Assemblée n’a jamais été aussi décidée : le RN, la France Insoumise et les Républicains ont tous annoncé qu’ils censureraient tout premier ministre issu de la macronie. Rien qu’avec eux, on flirte déjà avec la majorité absolue, et il y a fort à parier que les socialistes finiront par prendre le train en marche. Même Horizon, pourtant allié traditionnel, ne veut pas voir la réforme des retraites remise en cause : c’est dire l’ambiance.

Dans ce contexte, la nomination du “premier ministre jetable” ressemble à un baroud d’honneur. Les écologistes ? Ils annoncent qu’ils censureront “à moins que…” – mais à force de naviguer à vue, ils finiront par suivre le sens du vent, comme toujours. Bref, sauf miracle, les chances de survie du nouveau gouvernement lundi soir sont inférieures à 10 %.
On se prépare donc à la valse habituelle : censure, dissolution, nouvelles élections… et probablement un raz-de-marée RN, avec peut-être la majorité absolue à la clé. Après ? C’est l’inconnu total. On repart pour un tour de montagnes russes institutionnelles, et l’opinion publique, déjà bien lassée, regarde tout cela avec un mélange d’incrédulité et de lassitude.

Ce qui frappe le plus dans cette comédie politique, c’est l’incapacité de Macron à trancher. Vouloir ménager la chèvre et le chou, ne jamais choisir franchement son camp, tenter de trouver un équilibre entre des exigences contradictoires… À force de jouer les acrobates, on finit par tomber. Les décisions semblent aujourd’hui moins guidées par une vision ou un cap que par la peur panique de nouvelles élections et la certitude que le pire est peut-être encore à venir.

Mais finalement, peut-on tomber plus bas que maintenant ? L’Assemblée paralysée, les partis qui se déchirent sur tout, les gouvernements éphémères, la confiance des électeurs en chute libre…
Tout le monde sait que cette situation ne peut plus durer, mais personne ne veut vraiment y mettre un terme, de peur d’être celui qui provoquera la déflagration finale.

Nota Bene :

Quand la politique tourne à la “gestion minute” et à la valse des ministres jetables, c’est le pays entier qui paie la facture. L’histoire se répète, mais la lassitude gagne à chaque nouveau tour de manège.

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