Chaque été, on sait que ça va cogner. Mais là, on est en plein mois de juillet, et on a déjà la désagréable impression que l’été 2025 joue les blockbusters : chaleur suffocante, drames en série, alertes rouges à la pelle. Et comme souvent, ce sont les noyades qui ouvrent le bal des tragédies. Rien qu’en deux semaines, une hausse de plus de 50 % des accidents mortels par rapport à l’an dernier. À ce rythme, même les chiffres des pires années vont prendre un coup de chaud.

Le plus terrible, c’est que ce n’est pas seulement la canicule. C’est aussi l’imprudence. La tentation de piquer une tête dans une rivière à débit traître. Le pari débile de traverser un lac sans savoir nager. Ou l’idée que “ça ira, y’a du monde autour”. Oui, mais parfois, personne ne voit rien. Et le silence d’une noyade est plus effrayant que tous les cris de film catastrophe.

Et pendant ce temps, les plages débordent, les piscines de fortune pullulent dans les jardins, et les fontaines publiques deviennent des aires de jeu improvisées. Qui va leur en vouloir ? Quand les températures dépassent les 37 °C à l’ombre, le corps ne réfléchit plus très longtemps. On se jette à l’eau comme on allume la clim en voiture sans se demander si elle va supporter le choc thermique.

Alors bien sûr, les campagnes de prévention existent. Il y a les affiches, les messages sur les réseaux sociaux, les spots TV avec des enfants en gilet fluo. Mais soyons honnêtes : qui écoute encore ce genre de message quand la chaleur tape comme un marteau et que l’eau semble être la seule échappatoire ? L’été transforme la lucidité en mirage.

Faut-il interdire l’accès aux plans d’eau non surveillés ? Multiplier les surveillants de baignade ? Distribuer des bracelets de détection automatique à tout le monde ? Peut-être. Peut-être pas. Mais une chose est sûre : on ne peut pas continuer à regarder les chiffres grimper comme si c’était une courbe météo banale.

Et s’il y avait un seul réflexe à marteler, ce serait celui-ci : la fraîcheur ne vaut rien sans vigilance.

Nota Bene

Un plongeon peut rafraîchir, mais il peut aussi vous couler comme un parpaing dans une piscine vide. Chaque été a ses drames, mais l’été 2025 semble vouloir battre des records, et pas les bons.

À lire aussi : Le billet d’humeur d’hier