flacons d’e-fuel bleu-vert sur une table de laboratoire, symbolisant la recherche sur le moteur thermique synthétique
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Le retour annoncé du moteur thermique synthétique : miracle ou mirage ?

Depuis quelques mois, on reparle avec insistance du moteur thermique comme d’un phénix prêt à renaître de ses cendres. Pas n’importe lequel, celui alimenté par des carburants de synthèse, censés sauver la passion automobile tout en épargnant la planète. Porsche, Ferrari, eFuel Alliance… tous y croient, ou du moins veulent y croire. Mais faut-il y voir une révolution, ou juste un dernier tour de piste pour le thermique ?

L’idée est simple, produire un carburant “propre” à partir de CO₂ capté dans l’air et d’hydrogène vert. Une essence sans pétrole, neutre en carbone, qui permettrait de continuer à faire tourner nos voitures de collection, nos sportives et même nos petits moteurs d’atelier. Dit comme ça, c’est le Graal. Le rêve de tout passionné qui refuse de voir les pistons remplacés par des batteries. Mais comme souvent, entre le rêve et la réalité, il y a la douloureuse question du coût.

Aujourd’hui, le litre de carburant synthétique dépasse allègrement les deux euros à la production. Et même si la technologie progresse, il faudra des années avant qu’elle devienne accessible. Sans compter la consommation d’énergie colossale pour produire ces carburants “verts”. On remplace le baril par des centrales électriques. Ce n’est plus du pétrole, certes, mais ça reste une sacrée facture.

Et puis il y a la politique. L’Europe, qui avait promis la fin du thermique en 2035, garde désormais une petite porte entrouverte pour ces carburants. Une façon élégante de ne pas froisser les constructeurs allemands. Mais à force d’exceptions et de demi-mesures, on ne sait plus très bien si l’avenir du moteur à explosion tient de la science ou du lobbying.

Alors, miracle ou mirage ? Difficile à dire. Les carburants synthétiques pourraient bien prolonger la vie de nos vieilles mécaniques, mais ils ne sauveront sans doute pas le moteur thermique à grande échelle. Et pourtant, avouons-le, l’idée de continuer à faire tourner une vieille Alfa ou une 911 classique sans culpabilité a quelque chose d’émouvant. Comme si la passion pouvait, elle aussi, se recycler.

Nota Bene :

Le moteur thermique n’a peut-être pas dit son dernier mot. Entre rêves technologiques et réalités économiques, la frontière est mince… mais tant qu’il y aura de l’huile et un peu de bruit, il y aura de l’espoir.

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