Indusrtie automobile française Renault 5 électrique

Industrie automobile française : l’électrique menace plus qu’elle ne sauve

La France rêvait d’une révolution verte, elle risque d’y perdre son industrie. Le virage vers la voiture électrique devait être une promesse d’avenir ; il ressemble aujourd’hui à un coup de frein brutal pour l’économie automobile française. Derrière les slogans sur la “mobilité propre”, les chiffres, eux, sont sales, en trente ans, le nombre d’usines automobiles a été divisé par deux.

Au début des années 2000, une voiture neuve sur deux, vendue en France, était fabriquée dans l’Hexagone. Aujourd’hui, ce n’est plus qu’une sur cinq. Le reste vient d’Europe de l’Est, d’Espagne… ou de Chine. L’électrique, censée relocaliser la production, accélère au contraire la délocalisation, les usines ferment, les sous-traitants disparaissent, et les emplois fondent comme neige au soleil.

Selon un récent rapport sénatorial, la filière automobile française pèse encore 850 000 emplois, sous-traitants compris, mais elle vacille. Les sénateurs y redoutent purement et simplement la disparition du secteur si rien n’est fait. Le constat est sévère, l’Europe n’est pas compétitive dans le domaine de l’électrique. Les batteries viennent d’Asie, les composants électroniques aussi, et même la conception des moteurs électriques reste souvent importée.

Ce rapport formule 18 propositions pour tenter de sauver ce qu’il reste. Parmi elles, une idée revient avec insistance, hausser les droits de douane sur les voitures chinoises, soupçonnées d’être massivement subventionnées par Pékin. Une autre mesure, plus audacieuse encore, suggère de reporter la fin des ventes de véhicules thermiques au-delà de 2035. En clair, ralentir la transition avant qu’elle ne nous écrase.

On peut sourire de ces recommandations tardives, mais la réalité est crue. Pendant que l’Europe débat de ses normes, la Chine inonde le marché, BYD, MG, Xpeng et consorts grignotent des parts de marché chaque mois, avec des modèles électriques fiables, performants et bien moins chers. Pendant ce temps, Renault et Peugeot bricolent avec des marges réduites et des coûts énergétiques records.

Peut-être fallait-il, avant de tourner la page du moteur thermique, s’assurer que la suivante soit imprimée en France.

Nota Bene :

L’industrie automobile française joue sa survie dans la transition électrique. Derrière les belles promesses écologiques, c’est un tissu industriel entier qui risque de disparaître, et avec lui, un pan de notre souveraineté.

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