François Bayrou à l’Assemblée nationale face à des députés protestataires brandissant des pancartes

Quand la politique s’enlise : chronique d’une crise annoncée

Hier, François Bayrou a surpris tout le monde. Lui qu’on pensait usé, prudent, presque éteint… a dégainé un plan audacieux. Baisser les charges sociales sur les salaires — bravo. Ne pas augmenter les impôts — re-bravo. Et pour compenser ? Supprimer deux jours fériés. Coup de tonnerre. Et aussitôt, comme un seul homme… tous les partis se sont levés pour hurler.

Motion de censure par-ci, indignation par-là. À gauche, on crie à l’attaque contre les droits des travailleurs. À droite, on parle d’atteinte à l’identité nationale (oui oui, pour des jours fériés). Au centre, même les alliés commencent à tousser. Chacun l’affirme pourtant en boucle : l’effort doit être partagé. Mais entre les lignes, ça donne plutôt : “partagé, oui, mais pas sur le dos de mes électeurs”.

Et voilà comment on s’enlise. Comment un pays entier reste figé, incapable de bouger d’un orteil sans heurter un lobby, une corporation, une niche électorale. La France veut le beurre, l’argent du beurre, la crémière et son pont de mai.

C’est là le drame politique du moment : quand quelqu’un propose une réforme qui, pour une fois, touche tout le monde (deux jours fériés, c’est dur, mais c’est pour tous), les professionnels de l’opposition sortent leurs pancartes. Pourtant, le même jour, un rapport de la Cour des comptes rappelait que le déficit explose, que la dette court, et que le pays vit sur des bulles de savon.

Alors que faire ? Continuer à jongler avec les rustines budgétaires ? Attendre que Bruxelles nous envoie les huissiers ? Ou bien, enfin, affronter une réalité un peu rugueuse mais nécessaire ?

Oui, supprimer deux jours fériés, c’est impopulaire. C’est même brutal. Mais c’est aussi une façon de dire : “le travail doit redevenir central”. Une façon d’alléger le coût du travail sans tomber dans le piège de la surtaxation. Et c’est bien parce que ça touche vraiment tout le monde que ça dérange autant.

La vraie question, c’est peut-être celle-là : une démocratie peut-elle encore produire du courage politique ? Ou sommes-nous condamnés à regarder chaque parti protéger son enclos, comme des vaches sacrées dans une étable en feu ?

Nota Bene

Quand un Premier ministre ose proposer une vraie réforme, tout le monde crie… sauf les finances publiques. Il faut parfois un électrochoc pour éviter la noyade budgétaire. Comme on dit : mieux vaut un jour férié en moins qu’un pays à crédit en permanence.

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