censure gouvernement Olivier Faure a décidé de soutenir Macron et son gouvernement en ne votant pas la censure

Censure gouvernement : concessions aujourd’hui, fiasco électoral demain ?

On s’en doutait un peu, le nouveau gouvernement ne sera pas censuré. Les socialistes ont, une fois encore, choisi la prudence. Officiellement, ils ont obtenu des “concessions”, en réalité, ils ont simplement décidé de ne pas affronter leurs électeurs. Et c’est bien là que réside le problème.
À force de sauver un pouvoir qu’ils prétendent combattre, ils finissent par devenir les gardiens involontaires du macronisme.

Cette censure gouvernement ratée en dit long sur l’état politique du pays. Les mêmes acteurs répètent les mêmes erreurs, persuadés qu’un compromis de dernière minute vaut mieux qu’une dissolution incertaine. Mais à trop craindre les urnes, on finit par se couper du réel.
La France, elle, regarde tout cela avec lassitude. On parle de “sens des responsabilités”, mais ce sens-là ressemble de plus en plus à de la peur.

La gauche dite de gouvernement semble avoir oublié une leçon pourtant simple : on ne reconquiert pas le peuple en le fuyant.
En sauvant le pouvoir en place, elle s’éloigne encore un peu plus de sa base électorale, cette France qui ne se reconnaît plus dans les alliances d’appareils et les grands discours vides.

Et si, ironie du sort, cette non-censure du gouvernement accélérait la chute de ceux qui l’ont permise ? Les électeurs ne sont pas dupes. Ils voient bien que le courage politique se mesure aujourd’hui à la capacité de dire non, pas à celle de marchander des amendements.

Il y a dans cette séquence un air de déjà-vu : un pouvoir qui vacille, une opposition divisée, des promesses de “stabilité” brandies comme des boucliers. Pourtant, chacun sent bien que ce sursis ne durera pas. D’autres motions de censure viendront, d’autres votes fragiliseront la majorité.
La question n’est donc plus de savoir si ce gouvernement tombera, mais quand.

Et ce jour-là, il sera bien difficile d’expliquer aux électeurs pourquoi on a préféré sauver l’éphémère plutôt que d’assumer le changement.

Nota Bene :

Les alliances temporaires font les défaites durables. La censure gouvernement, évitée aujourd’hui, n’a fait que reporter le verdict : celui des urnes, bien plus impitoyable que celui de l’Assemblée.

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