Donald Trump s'exprimant avec emphase, fond bleu vif, doigt levé, ambiance télé-réalité politique

Breaking News : Poutine est fou (selon Donald)

C’est une information de la plus haute importance. On arrête tout. Breaking news : Vladimir Poutine serait devenu fou. L’alerte ne vient pas d’un rapport d’experts, ni d’un chef d’État européen inquiet… mais de Donald Trump, président des États-Unis pour la seconde fois, toujours fidèle à son style : un tweet, une claque, et basta.

Oui, celui-là même qui gouverne comme il tweetait en 2018, celui-là même qui annonce une guerre commerciale avec l’Europe un lundi, une paix mondiale le mardi, et une statue en son honneur le mercredi. Celui-là même qui, en bon Kim Kardashian de la politique, préfère l’effet d’annonce à l’action, le buzz à la décision, la flambée médiatique à la moindre mise en œuvre. Chez lui, tout est packaging. Et ce qui compte, ce n’est pas ce qu’il dit, c’est qu’on en parle.

Mais là, quand même, la déclaration surprend. Car Poutine n’a pas changé de stratégie depuis hier. Cela fait deux ans et demi que la Russie bombarde l’Ukraine, enchaînant les attaques de drones sur des villes, des hôpitaux, des infrastructures civiles. Les Occidentaux savent tout. Les images sont partout. Les chiffres aussi. Ce n’est pas un sujet secondaire qu’on aurait oublié au fond d’un tiroir géopolitique.

Et pourtant, c’est hier que Donald Trump semble avoir eu une révélation. Une illumination soudaine : “Poutine est devenu fou.”

Merci Donald. L’Ukraine te remercie. Les familles sous les bombes aussi. C’est toujours utile de poser un diagnostic… même quand le patient est déjà en salle de réanimation depuis des mois.

Mais le plus beau dans cette sortie ? Aucune mesure, aucune proposition, aucun commentaire structuré. Pas un mot sur la stratégie américaine. Pas une intention d’agir. Rien. Une phrase, balancée dans l’air, entre deux dossiers plus porteurs médiatiquement.

Parce que c’est ça, le style Trump. Un mode de gouvernance où le fond est sacrifié au profit de la forme. Où les décisions sont secondaires face aux phrases qui claquent. Où le réel doit s’adapter à la punchline, et non l’inverse.

Et ce n’est pas une nouveauté. C’est même devenu une mécanique bien rodée : créer l’événement à partir de rien. Réagir à une actualité passée comme si elle venait de tomber. Créer un effet de sidération avec des évidences vieilles de six mois. Et repartir, tranquillement.

Alors on s’interroge. Était-ce une posture électorale ? Un besoin de reprendre le fil de la guerre sans trop s’impliquer ? Ou simplement une manière de rappeler qu’il existe, qu’il est là, qu’il regarde, qu’il commente ? Peut-être un peu tout ça à la fois.

Nota Bene

Donald Trump ne fait pas de politique : il fait de la télé-réalité. Chaque déclaration est un épisode, chaque buzz une audience, chaque silence une promo pour la suite. Il ne gouverne pas : il scénarise l’Amérique comme une émission en prime time.

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