Rue urbaine avec voitures en stationnement payant et horodateur visible au premier plan, par une journée ensoleillée.

Stationner coûte plus cher que rouler : bienvenue en 2025

On a longtemps reproché à la voiture de trop rouler. Désormais, c’est quand elle s’arrête qu’elle coûte le plus cher. Le paradoxe est complet : entre les zones bleues devenues vertes, les forfaits horodateur à la minute et les contrôles 7 jours sur 7, l’automobiliste paie pour ne pas bouger. Et pas qu’un peu.

Lyon, Bordeaux, Strasbourg… la liste des villes qui généralisent le stationnement payant même le dimanche s’allonge. Ce jour jadis sacré, où l’on pouvait aller pique-niquer ou voir mamie sans vérifier si l’appli PayByPhone fonctionne encore, est désormais tarifé. Avec le sourire. Et sans le choix.

Faut-il rappeler que dans certaines communes, garer sa voiture coûte jusqu’à 5 euros de l’heure ? À ce tarif, une virée ciné de deux heures équivaut à un plein… pour un vélo. Le vrai luxe aujourd’hui, ce n’est plus de rouler en Porsche, c’est de se garer gratos sans tourner vingt minutes.

Mais le plus absurde reste à venir : les tarifs de stationnement finissent par dépasser le coût réel du carburant. Un petit trajet de 5 km en électrique coûte environ 30 centimes d’énergie. Se garer ensuite pendant une heure ? Deux euros cinquante. L’équation est simple : la voiture coûte plus cher quand elle dort que quand elle avance.

Et après on s’étonne que certains laissent tourner leur moteur pour “ne pas se garer” ? Ou que les SUV encombrent les trottoirs ? Le message est clair : l’automobiliste est une vache à lait, même à l’arrêt. Une voiture immobile est une opportunité fiscale. On verbalise plus facilement un pare-brise immobile qu’un chauffard en mouvement.

Alors à quand la taxe “temps de présence urbaine” ? Ou mieux : une vignette pour “voiture visible depuis un balcon” ? À ce rythme, il sera bientôt plus économique de rouler en boucle que de se garer cinq minutes. La ville n’aime plus la voiture, mais elle adore son portefeuille.

Nota Bene

Un jour, il faudra oser le dire clairement : stationner est devenu un luxe. Et ce n’est pas la pollution qu’on taxe… c’est l’immobilité rentable.

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