Usine Xiaomi SU7 chaine de soudage coque

Xiaomi frappe fort : une usine automobile futuriste pour sa SU7

Le marché automobile chinois est en pleine ébullition, et Xiaomi y a fait une entrée fracassante. Connue pour ses smartphones, la marque a surpris tout le monde avec sa berline électrique SU7. Et pour assurer une production à la hauteur de ses ambitions, Xiaomi a mis les petits plats dans les grands : une usine flambant neuve, ultra-automatisée, pensée dès le départ pour rivaliser avec Tesla. C’est cette usine – un monstre industriel niché en banlieue de Pékin – qui fascine aujourd’hui autant que la voiture elle-même.

Crédit photo: ux-tech Exterieurs

Une usine xiaomi voiture électrique à la hauteur des ambitions

L’usine Xiaomi dédiée à la voiture électrique SU7 s’étend sur plus de 718 000 m2, dont près de 400 000 m2 de bâtiments. Située au sud de Pékin, elle est l’une des plus modernes du pays. Elle ne se contente pas d’assembler : elle incarne un virage industriel stratégique. Xiaomi, qui avait au départ envisagé de produire chez le concurrent BAIC, a finalement construit ses propres installations à partir de zéro. Un pari audacieux, mais clairement gagnant.

Lors de sa visite en 2024, la presse a pu découvrir une usine où 91 % de la production est automatisée. Plus de 700 robots y travaillent, dans un ballet impressionnant. On y produit une voiture toutes les 76 secondes. À terme, Xiaomi vise 350 000 véhicules par an dès 2025.

Crédit photo: proleantech Press Hypercasting 9100 tonnes

Hypercasting et précision au micron

Parmi les joyaux de cette usine xiaomi voiture électrique, on trouve les deux presses baptisées Xiaomi Hypercasting. Elles transforment le métal en une seule pièce, remplaçant jusqu’à 72 composants traditionnels. Résultat : une voiture plus légère, moins coûteuse à produire, et fabriquée plus rapidement.

Ces presses, conçues en interne, pèsent 718 tonnes chacune. Leur puissance atteint 9 100 tonnes, rivalisant avec les plus grandes gigapress de Tesla. Mais Xiaomi va plus loin sur le souci du détail, jusqu’à peindre ses presses aux couleurs de la marque.

Production à la demande et personnalisation

Contrairement à Tesla, qui produit souvent ses véhicules avant de les vendre, Xiaomi assemble ses voitures à la commande. Cela permet une personnalisation poussée : jusqu’à neuf coloris sont disponibles, modifiables jusqu’au dernier moment avant passage à l’atelier peinture. Le changement de couleur peut être géré en 40 minutes par les robots spécialisés.

Les batteries, elles, sont fournies par des géants comme BYD et CATL. Xiaomi ne fabrique pas encore ses propres cellules, mais intègre les packs dans un châssis développé maison. Là encore, la précision est bluffante.

Crédit photo: ux-tech Robots de soudage

Des robots partout, des humains essentiels

Si l’usine est largement automatisée, elle ne tourne pas sans humains. Mais leur rôle a changé : ils supervisent, interviennent en cas d’anomalie, et assurent la fluidité de l’ensemble. Dans l’atelier carrosserie, 381 robots assistent 20 salariés. Des robots mobiles circulent aussi dans les ateliers, diffusant de la musique pour signaler leur présence.

L’ensemble donne une impression de propreté et d’efficacité : « on pourrait manger par terre », disait un journaliste invité sur place. L’air y est climatisé pour le confort des employés et le bon fonctionnement des machines.

Credit photo:discoverchinaauto

Une usine déjà trop petite ?

Le succès de la SU7 est tel que Xiaomi envisage déjà d’agrandir son usine. Un investissement de 116 millions d’euros est prévu pour doubler la superficie, passant de 53 à 105 hectares. Objectif : suivre la cadence infernale des commandes, qui ont largement dépassé les prévisions initiales de 300 000 ventes en 2025. Xiaomi table désormais sur 350 000 unités, voire plus.

Et ce n’est que le début. Un deuxième modèle, le SUV YU7, est déjà annoncé. Il promet une autonomie de 680 km et devrait débarquer sur le marché chinois à l’été 2025.

Crédit photo: Xiaomi SU7 Salon de Barcelone

Une offensive internationale se prépare

Pour l’instant, la SU7 n’est vendue qu’en Chine. Mais tout indique que Xiaomi prépare son arrivée sur les marchés internationaux. L’Europe est clairement visée, avec une première apparition remarquée au salon MWC de Barcelone, puis à Paris. Une commercialisation à l’horizon 2027 semble probable.

Ce qui inquiète, ce n’est pas seulement la qualité de la SU7 ou son prix, mais l’écosystème entier que Xiaomi est en train de construire. En trois ans seulement, la marque est passée de l’idée au produit fini, en maîtrisant sa chaîne de production.

Xiaomi vs Tesla : le vrai duel ?

Tesla garde une longueur d’avance, avec une automatisation légèrement supérieure et une capacité de production plus élevée, notamment à Shanghai. Mais Xiaomi a su frapper un grand coup pour sa première incursion dans l’automobile. Là où d’autres marques, comme Apple, ont renoncé, Xiaomi avance vite, avec une stratégie claire, un design soigné et une usine pensée pour durer.
L’Europe, prise de court, tente de se défendre avec des droits de douane. Mais la vraie question est ailleurs : les constructeurs historiques peuvent-ils s’aligner sur un tel niveau d’intégration et d’efficacité industrielle ?
La nouvelle usine xiaomi voiture électrique est peut-être le signe avant-coureur d’une nouvelle ère industrielle. Et elle ne fait que commencer.

Nota Bene

Quand un géant du smartphone se met à assembler des voitures comme des iPhones, c’est tout un secteur qui change de rythme. L’usine SU7 n’est pas qu’un site de production : c’est une déclaration d’intention.

À lire aussi : Xiaomi SU7 : l’électrique chinoise

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