Prix voitures neuves. Renault 5 électrique
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Prix des voitures neuves : +25 % en cinq ans, vraiment une surprise ?

Il paraît que les constructeurs s’étonnent de vendre moins de voitures neuves. Les mêmes constructeurs qui ont augmenté leurs tarifs de 25 % depuis 2020. On se demande presque s’ils descendent encore faire leurs courses, ou s’ils savent combien coûte aujourd’hui un plein ou un caddie. Le marché automobile vit dans une bulle : celle où l’on s’émerveille qu’un modèle à 35 000 euros ne trouve plus preneur… après avoir remplacé son ancêtre vendu 25 000 euros cinq ans plus tôt.

Certes, on nous explique que tout a augmenté : les matières premières, le transport, les normes environnementales, la technologie embarquée. C’est vrai. Mais quand un SUV compact dépasse le prix d’une berline haut de gamme d’hier, il y a de quoi sourire jaune. Les voitures neuves se sont transformées en produits de luxe déguisés en objets du quotidien. Même les modèles dits “d’entrée de gamme” flirtent avec les 20 000 euros, parfois plus, sans compter les options. Et pour ce prix-là, on n’a plus de roue de secours, mais un écran de 12 pouces pour vérifier le niveau d’huile.

Le pire, c’est que tout le monde semble tomber des nues quand les ventes s’effondrent. Les statistiques sont claires : le neuf ne séduit plus, l’occasion triomphe. La moyenne d’âge du parc automobile français dépasse désormais 11 ans. Les gens gardent leurs voitures plus longtemps, parce qu’ils n’ont pas le choix. Les constructeurs, eux, continuent de vanter leurs “modèles électriques abordables”, vendus à 35 000 euros bonus déduit. Abordable pour qui ?

On ne peut pas tout avoir : des marges records, des véhicules toujours plus bardés d’électronique, et des clients qui continuent d’acheter comme avant. L’automobile est devenue un produit rationnel, plus un rêve. Autrefois, on achetait une voiture avec le cœur. Aujourd’hui, on calcule. Et souvent, on renonce. Parce qu’entre une mensualité à 500 euros et la hausse du coût de la vie, le choix est vite fait.

Mais ne t’inquiète pas, on va encore nous expliquer que c’est la faute des ZFE, de la transition énergétique, ou du consommateur “trop frileux”. Comme si tout le monde refusait de changer de voiture par plaisir.

Et pendant ce temps, les constructeurs publieront des bénéfices historiques. Alors oui, les prix des voitures neuves ont augmenté de 25 %… mais la déconnexion, elle, a pris bien plus de vitesse.

Nota Bene :

Entre prix délirants et technologies imposées, l’automobile devient un produit d’initiés. La vraie révolution, ce ne sont plus les moteurs électriques, mais la capacité à encore se payer une voiture.

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