Budget 2026 : retraites, apprentis, malades… tout le monde trinque !
Petit à petit, les détails du budget 2026 se dévoilent, et la ligne politique devient claire comme de l’eau de roche. Ce gouvernement n’a pas peur de choisir ses cibles.
Suppression de l’abattement de 10 % pour les retraités, fin de la défiscalisation de plusieurs dispositifs d’apprentissage, disparition de l’aide de 500 € pour le permis des jeunes apprentis, fiscalisation des indemnités journalières pour les longues maladies et gel de l’allocation aux adultes handicapés.
Difficile de ne pas voir le fil rouge : les économies se font d’abord sur ceux qui ne peuvent pas se défendre.
Ceux qui travaillent encore vont serrer les dents, mais les plus vulnérables, eux, vont encaisser. Les retraités, qu’on accusait déjà de coûter trop cher, les malades, qu’on accuse de trop coûter à la Sécurité sociale, les apprentis, qu’on félicitait pourtant hier encore de “faire vivre les métiers manuels”, et les personnes handicapées, qu’on prétend soutenir tout en gelant leur aide.
Un à un, les maillons les plus fragiles de la société deviennent des “variables d’ajustement budgétaire”.
Pendant ce temps, rien sur les niches fiscales les plus grasses. Rien non plus sur les exonérations géantes dont profitent les grands groupes. Les mots “justice” et “solidarité” semblent avoir disparu des discours comme des tableurs du ministère.
Comme souvent, on nous parlera de “nécessité économique” et de “rééquilibrage des finances publiques”. En réalité, on équilibre surtout sur le dos des autres.
Et que dire du Parti socialiste, resté silencieux alors qu’il aurait pu voter une motion de censure ? Olivier Faure doit mal dormir. C’est difficile de prêcher la solidarité quand on ferme les yeux sur son effondrement.
Ce budget a au moins une vertu : il rend la lecture des priorités du pouvoir limpide. On ne cherche plus à cacher que l’effort sera demandé aux petits. Les mots “responsabilité” et “courage politique” serviront de vernis, mais la peinture craque déjà.
Un budget, c’est un miroir. Et dans celui-ci, on ne voit ni les puissants ni les privilégiés. On y voit les jeunes, les vieux, les malades, les handicapés — tous ceux qu’on félicitait hier, qu’on ignore aujourd’hui, et qu’on fera payer demain.
Nota Bene :
Le budget 2026 ne corrige pas les inégalités, il les souligne au marqueur rouge. Derrière les chiffres, il y a des vies, souvent celles dont on ne parle jamais.
À lire aussi : Le billet d’humeur d’hier