Les voitures de Johnny Hallyday : rock’n’roll sur quatre roues
Si l’on devait résumer Johnny Hallyday en un son, ce serait un riff de guitare. En un regard, une paire de lunettes noires. Et en une voiture ? Un V8 qui gronde, capot long comme un jour sans concert, et une plaque souvent aussi discrète qu’un costume à paillettes. Car Johnny, c’était aussi une légende automobile, bien avant les stories Instagram de footballeurs. Mustang, Cobra, Harley, Ferrari ou AC… Sa vie a été une cavalcade mécanique à travers les époques et les styles. Petit tour d’horizon des voitures de Johnny Hallyday devenues aussi cultes que ses chansons.
Crédit photo:lacajadelostruenos Ford Mustang 65
Mustang 1965 : l’Amérique dans le sang
Impossible de ne pas commencer par la Ford Mustang. Johnny l’achète très tôt, en 1965, dans sa version Fastback GT, après un voyage aux États-Unis. Il en fait l’un des symboles de son style de vie : américain, puissant, libre.
Cette voiture, il ne la conduit pas seulement sur scène, il l’arbore dans la vraie vie comme un blouson en cuir : viril, bruyant, assumé. La Mustang devient l’un de ses modèles fétiches, à tel point qu’il en collectionnera plusieurs au fil du temps.
Dans les clips comme dans ses escapades privées, la Mustang est toujours là. Avec elle, Johnny incarne l’Amérique rêvée des années 60, celle des grands espaces, des motels et des guitares sur le siège passager.
Crédit photo:ekladata AC Cobra 427
AC Cobra 427 : brutalité et légende
Plus rare, plus extrême : la Cobra 427. Johnny s’offre ce monstre britannique aux entrailles américaines dans les années 70. Moteur Ford 7.0 litres, 400 chevaux… c’est l’archétype de la voiture ingérable et sensationnelle.
Le chanteur l’adore. La Cobra ne se dompte pas facilement, mais Johnny aimait les défis — et les dérapages contrôlés. Ce modèle devient une extension de son image publique : fort, sauvage, parfois imprévisible.
Elle symbolise aussi une époque où les normes n’avaient pas encore étouffé les sensations. Une époque où une voiture pouvait tuer, et où c’était presque un argument marketing.
Crédit photo: lartdelautomobile Ferrari 275 GTB
Ferrari 275 GTB : classe italienne, passion française
Oui, Johnny a aussi roulé italien. Dans les années 80, il ajoute une Ferrari 275 GTB à sa collection. Plus discrète que ses américaines, cette GT sublime représente son côté esthète, raffiné.
Moteur V12, carrosserie dessinée chez Pininfarina… La 275 GTB, c’est l’élégance brute. Johnny la conduit en solo, parfois même en Suisse, sur des routes où le bitume semble fait pour elle.
Ce n’est pas une voiture pour faire le show. C’est une voiture pour sentir la route. Et ça aussi, Johnny savait faire.
Harley-Davidson et deux-roues : l’autre passion
S’il y a bien une catégorie qu’on ne peut pas ignorer, ce sont les Harley-Davidson. Johnny ne les a pas seulement collectionnées, il en a fait un prolongement de sa silhouette. Sur scène, dans ses clips, sur les routes du sud, il est presque fusionnel avec ses bécanes.
Softail, Road King, Fat Boy… Il les a toutes eues ou presque. Sa passion du deux-roues remonte à l’adolescence, et il l’a gardée jusqu’au bout. Sa dernière Harley a même accompagné son cercueil lors de la procession finale sur les Champs-Élysées.
C’est aussi à moto qu’il apparaît dans certains films, renforçant ce lien entre cinéma, musique et mécanique.
Crédit photo: letaulier Panther De Ville
Cinéma et voitures : une fusion à l’écran
Johnny n’a jamais fait une grande carrière au cinéma, mais dans plusieurs films et clips, ses voitures ont volé la vedett, dans L’Aventure, c’est l’aventure ou dans Conseil de famille de Costa-Gavras, ou dans Wanted.
Son image de « rockeur motorisé » est savamment entretenue. Le public n’attendait pas de lui qu’il joue Racine ou Shakespeare. Il attendait qu’il brûle l’asphalte, avec ou sans caméra.
Dans certains clips, comme Quelque chose de Tennessee, Allumer le feu ou Je te promets, les voitures sont toujours là en toile de fond. Parfois juste posées, parfois démarrées en trombe. Elles sont l’un des codes visuels de son univers.
Crédit photo:Porsche AG 993 Turbo
Les voitures de Johnny Hallyday: Une collection hors norme
À sa mort, l’inventaire de ses voitures et motos a fait tourner les têtes. Des modèles rares, entretien aux petits oignons, et toujours choisis avec goût : Jaguar Type E, Cadillac Escalade, Mercedes SL, Porsche 993 Turbo, Lamborghini Gallardo, sans parler des muscle cars américaines.
Johnny n’achetait pas ses voitures pour faire bien sur une photo. Il les voulait. Il les conduisait. Il les aimait.
Certaines sont exposées aujourd’hui dans des musées ou des expositions éphémères dédiées à sa mémoire. D’autres sont conservées dans des collections privées. Toutes ont un point commun : elles ont roulé avec Johnny. Et ça, ça n’a pas de prix.
Conclusion
Johnny Hallyday n’a jamais été juste un chanteur. Il était un symbole de liberté, un acteur de son propre mythe, et un conducteur passionné. Ses voitures racontent son histoire autrement : une histoire faite de vitesse, de chrome, de bruit et de routes brûlées.
Chaque modèle, chaque bécane, chaque bolide qu’il a possédé participe à cette image. Celle d’un homme qui roulait vite, vivait fort, et n’a jamais vraiment freiné.
Nota Bene
Johnny ne choisissait pas ses voitures comme un collectionneur, mais comme un rockeur : au feeling. Pour lui, un moteur, c’était une guitare. Et chaque virée, une tournée. Pas étonnant qu’on l’ait accompagné au paradis des vrombissements avec une Harley en tête de cortège.
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