Lexus RZ : un nouveau volant sans direction mécanique
Lexus n’en finit plus de bousculer les codes du marché automobile. Avec le Lexus RZ, le constructeur japonais introduit une technologie que l’on pensait réservée aux concept-cars et aux salons high-tech : la direction sans liaison mécanique, autrement appelée by wire. Fini le lien physique entre le volant et les roues avant : tout passe désormais par un signal électronique ultra-rapide. Résultat ? Une précision inédite, des sensations de conduite radicalement différentes, et une promesse de sécurité renforcée. Cette innovation marque-t-elle le début d’une nouvelle ère, ou s’agit-il d’un pari de trop ? Une chose est sûre, Lexus prend le risque de changer notre rapport à la voiture, et notamment à l’un de ses symboles les plus intimes, le volant.
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Le Lexus RZ, laboratoire roulant de la marque premium japonaise
Si Lexus a choisi le RZ pour inaugurer cette technologie futuriste, ce n’est pas un hasard. Le RZ est le premier SUV 100 % électrique conçu spécifiquement pour la marque, et il repose sur la même plateforme e-TNGA que les Toyota bZ4X et Subaru Solterra. Pourtant, le RZ s’affiche d’emblée comme la vitrine technologique du groupe. Lexus ne s’est pas contenté d’y greffer une motorisation zéro émission : tout a été pensé pour faire du RZ un véritable démonstrateur du savoir-faire maison. Batterie performante, transmission intégrale intelligente, intelligence embarquée omniprésente : chaque détail est là pour montrer que Lexus peut non seulement suivre la tendance de l’électrique, mais aussi imposer ses propres innovations. Le “steer by wire”, autrement dit la direction électronique sans colonne, s’inscrit dans cette logique. Le RZ devient le laboratoire roulant où Lexus ose tout : design audacieux, équipements high-tech et, bien sûr, cette fameuse direction du futur.
Crédit photo: mondial.paris Direction by wire
Une direction sans colonne : comment ça marche ?
Supprimer la colonne de direction, c’est un peu comme couper le cordon ombilical entre le conducteur et la route : cela change tout. Dans le Lexus RZ, le lien physique entre le volant et les roues avant a disparu, remplacé par un système complexe de capteurs, de calculateurs et d’actionneurs. Lorsque le conducteur tourne le volant, son mouvement est instantanément traduit en signal électrique, qui commande à son tour les roues via des moteurs électriques précis au millimètre.
Ce système “by wire” offre plusieurs avantages majeurs : il élimine toutes les vibrations indésirables, filtre les chocs et permet d’adapter la démultiplication de la direction selon la situation. À basse vitesse, par exemple, il suffit d’un simple quart de tour pour braquer à fond, ce qui rend les manœuvres urbaines incroyablement simples. À haute vitesse, le système devient plus direct et ferme, renforçant la stabilité sur autoroute. Le fameux volant en forme de “U”, très inspiré du monde aéronautique, n’est pas qu’une coquetterie de designer : il améliore la visibilité sur l’instrumentation et réduit la fatigue des bras sur longs trajets. Au final, le conducteur est face à une expérience inédite, presque déroutante, mais résolument moderne.
Des sensations inédites au volant du RZ
Prendre le volant du Lexus RZ, c’est accepter de désapprendre une partie de ses réflexes de conducteur. Les premiers essais, tant au Japon qu’en Europe, soulignent à quel point la direction by wire transforme la conduite. Dès les premiers mètres, la sensation de légèreté et de réactivité est frappante, le moindre mouvement du volant déclenche une réaction immédiate des roues, sans la moindre latence ni résistance parasite.
Le système s’adapte en temps réel à la vitesse, à l’angle de braquage et aux conditions de route. Sur route sinueuse, le conducteur peut enchaîner les virages sans repositionner les mains, tant le volant est précis et direct. À faible allure, la direction se montre ultra-assistée, idéale pour les parkings exigus ou les rues étroites. Mais dès que la vitesse augmente, tout se durcit pour garantir un maintien parfait de la trajectoire. Lexus a même prévu une fonction qui compense les vents latéraux ou les irrégularités de la chaussée, renforçant le sentiment de sécurité.
Au départ, certains pourront trouver cette conduite trop “assistée”, presque artificielle. Mais après quelques kilomètres, la confiance s’installe. La voiture semble anticiper vos envies, gommer les défauts de la route et rendre chaque trajet plus serein. C’est un autre rapport à la route, où la mécanique laisse la place à l’électronique sans rien sacrifier à l’émotion.
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La promesse : plus de sécurité et moins de fatigue
L’un des grands arguments avancés par Lexus pour justifier ce choix technologique, c’est la sécurité. En supprimant la colonne mécanique, le constructeur élimine un risque majeur en cas de collision frontale, le volant ne peut plus être projeté vers le conducteur, réduisant le risque de blessure grave.
Mais ce n’est pas tout. Le système de direction by wire embarque deux calculateurs indépendants et redondants, afin d’assurer le fonctionnement même en cas de défaillance de l’un des éléments électroniques. Si jamais un composant venait à lâcher, le second prend immédiatement le relais, garantissant la continuité du contrôle.
Lexus promet également une réduction sensible de la fatigue au volant, notamment grâce à la correction automatique des trajectoires. Sur autoroute, le système compense les petits écarts et les effets du vent, permettant au conducteur de rester plus détendu. Sur longs trajets, ce gain de confort devient vite addictif, au point qu’on se demande comment on a pu s’en passer auparavant.
Crédit photo: Lexus
Un pari audacieux face aux puristes
Il est évident que cette innovation ne plaira pas à tout le monde, du moins au début. Les amateurs de mécanique pure, les “puristes” qui voient dans la direction une extension naturelle du corps, risquent de grincer des dents. Où est passé le retour d’information du volant ? Où sont les petites vibrations, les signaux subtils qui avertissent d’une perte d’adhérence ?
Pourtant, Lexus a déjà prouvé par le passé qu’il savait imposer ses choix, même contre la tendance. On se souvient des débuts de l’hybride, beaucoup doutaient qu’une voiture de luxe puisse se passer d’un gros moteur thermique pour privilégier l’électrique et le silence. Aujourd’hui, personne ne remet en cause le leadership de la marque sur ce terrain.
Avec la direction électronique, Lexus tente un pari similaire. Celui d’anticiper le futur de la mobilité, même si cela suppose de bousculer les habitudes. Peut-être faudra-t-il quelques années pour que cette innovation devienne la norme… mais c’est souvent ainsi que l’histoire de l’automobile s’écrit.
Crédit photo: Lexus
Nouveau H2 — Le Lexus RZ face à la concurrence : pionnier ou isolé ?
Si Lexus ose cette direction électronique, c’est aussi parce que la concurrence observe avec intérêt, mais avance à petits pas. Tesla, Mercedes, BMW ou Audi expérimentent également le steer by wire, mais réservent la technologie à des prototypes ou à des modèles très haut de gamme. Aucun n’a encore franchi le pas de la série, notamment à cause des exigences de sécurité et des attentes conservatrices des clients.
Le choix de Lexus est donc audacieux, mais aussi stratégique, la marque japonaise peut se tailler une réputation d’innovateur auprès des early adopters et des passionnés de technologie. Cela peut lui valoir des critiques, mais aussi une avance d’image décisive si le marché bascule plus vite que prévu. Dans un monde automobile en mutation accélérée, être pionnier n’est plus risqué, c’est parfois vital.
Conclusion
Avec le Lexus RZ, la marque japonaise ne se contente pas de lancer un énième SUV électrique. Elle questionne notre rapport à la route, à la machine, à la confiance dans l’électronique. La suppression de la colonne de direction marque peut-être le début d’une ère nouvelle, où la sensation passera avant la mécanique brute, et où la sécurité sera renforcée par le numérique.
Une idée folle ? Sans doute. Mais les grandes révolutions automobiles ont toujours commencé par une audace, et Lexus prouve encore une fois qu’il n’a pas peur d’ouvrir la voie. Le plus étonnant, dans cette histoire, c’est que le futur n’a jamais été aussi palpable, et qu’il tient désormais dans un simple mouvement de poignet.
Nota Bene :
Le Lexus RZ ne se contente pas d’être un SUV électrique, il questionne notre rapport à la conduite. Et si, demain, la sensation passait avant la mécanique ? Le volant sans liaison mécanique est-il un gadget ou la prochaine étape logique de l’automobile ? Seul l’avenir le dira, mais une chose est sûre : la révolution est en marche.
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