Peugeot 406 de la Saga Taxi, voiture culte du cinéma français en pleine poursuite

Saga Taxi : Peugeot 406, répliques cultes et poursuites légendaires

Difficile de parler de la saga Taxi sans évoquer immédiatement la Peugeot 406 blanche, lancée à pleine vitesse dans les rues de Marseille. Véritable voiture de collection du cinéma français moderne, elle a marqué toute une génération avec ses répliques légendaires et ses poursuites effrénées. Plus qu’une simple comédie d’action, Taxi est devenu un phénomène de société, mélangeant humour populaire et passion automobile. Comme un bolide lancé à 200 km/h, la franchise a laissé une trace indélébile dans la culture pop, au point que le mot “taxi” évoque encore pour beaucoup le film plutôt que la profession.

Crédit photo: ARP Selection

La saga Taxi affiche premier film

Une série au succès inattendu

Le premier film, sorti en 1998, est un véritable raz-de-marée : plus de 6 millions d’entrées en France, un succès à l’international (notamment en Allemagne et au Japon), et une reconnaissance populaire immédiate. Les spectateurs adhèrent à l’humour très « France d’en-bas », aux punchlines de Daniel, et à l’ambiance méditerranéenne à 100 à l’heure.

L’origine du phénomène

Tout commence à Marseille, entre deux virages du Vieux-Port et une poursuite musclée sur la Corniche. Daniel Morales, joué par un Samy Naceri survolté, est un livreur de pizzas reconverti en chauffeur de taxi. Mais attention : sous les capots de sa 406 blanche trafiquée, c’est toute une philosophie de la conduite urbaine sauvage qui s’exprime. Face à lui, Émilien (Frédéric Diefenthal), un flic gaffeur mais déterminé, tente tant bien que mal de suivre le rythme.

Crédit photo: classicautoloc

La saga Taxi s’ancre d’emblée dans une volonté assumée de dynamiter les codes du film français traditionnel. Exit les dialogues posés et les intrigues psychologiques : ici, tout est vitesse, second degré, et cascades millimétrées. La Peugeot 406 devient la véritable star du film, transformée en bolide de course capable de ridiculiser les véhicules de la police, et même… les voitures de la pègre allemande. Comme un bolide lancé à 200 km/h, la saga a laissé une trace indélébile dans la culture pop.

La saga Taxi Peugeot 406

Crédit photo: ARP Selection

La saga Taxi affiche Taxi 4

La machine est lancée : Taxi 2 (2000) prend de la vitesse, avec une intrigue rocambolesque impliquant une mission diplomatique avec les Japonais et une Peugeot 406 transformée en tank urbain. Le film explose le box-office français avec 10,3 millions d’entrées, devenant à l’époque le plus grand succès tricolore.

Puis viendront Taxi 3 (2003), avec ses séquences en snowboard sur les toits enneigés de Marseille, et Taxi 4 (2007), qui mise sur l’habitude du public et un casting renforcé (Jean-Christophe Bouvet en commissaire toujours hilarant, Emma Sjöberg en blonde redoutable, et Bernard Farcy égal à lui-même).

Crédit photo: dna

La saga Taxi Peugeot 406 taxi

Les voitures de la saga Taxi : icônes sur quatre roues

Impossible de parler de la saga Taxi sans évoquer la Peugeot 406, puis la 407 dans les opus suivants. Ces modèles sont devenus de véritables légendes urbaines, non pas pour leur fiabilité ou leur fiche technique, mais pour leur transformation en machines de guerre urbaines.

Spoiler avant escamotable, mini-ailes de F1, suspensions hydrauliques, boutons secrets sur le tableau de bord : tout était fait pour sublimer la voiture française moyenne et en faire un bolide mythique. Un joli clin d’œil à la culture « tuning », sans jamais tomber dans la caricature.

Certains fans regrettent d’ailleurs le passage à la 407 dans les derniers épisodes, estimant que le design plus arrondi et les gadgets plus sophistiqués faisaient perdre en authenticité ce qui faisait la force du premier opus.

Crédit photo: motor1

Taxi 5 : un virage raté ?

Difficile de ne pas évoquer la polémique autour de Taxi 5, sorti en 2018. Produit sans Samy Naceri ni Frédéric Diefenthal, le film marque une rupture brutale avec l’ADN de la saga. Malgré les efforts d’un nouveau duo comique (Malik Bentalha et Franck Gastambide), l’humour semble plus forcé, les personnages manquent de profondeur, et la voiture – une Peugeot 13 fois customisée – ne suffit pas à faire illusion.

Les fans crient à la trahison. Certains voient même dans ce film une tentative maladroite de surfer sur la nostalgie des années 2000, sans en saisir l’esprit. Résultat : des critiques tièdes, et un box-office en demi-teinte. Si Taxi 5 a trouvé son public auprès des nouvelles générations, il reste à part dans la franchise, comme un reboot assumé mais contesté.

saga taxi taxi 5 Peugeot 407

Un héritage toujours vivant

Qu’on aime ou pas, la saga Taxi a marqué l’histoire du cinéma français. Rarement une franchise aura su mêler aussi habilement action, humour et culture populaire. Les répliques de Daniel (“T’as déjà vu une Porsche qui s’envole ?”) sont devenues cultes, et les cascades inspirées des films américains (voire hongkongais) ont remis la voiture au centre du divertissement tricolore.
Aujourd’hui encore, les taxis blancs Peugeot sont perçus avec un clin d’œil nostalgique dans les rues de Marseille. Les fans rêvent d’un retour de Daniel au volant, même si cela semble peu probable. Mais au-delà de l’écran, Taxi a laissé une empreinte durable sur l’imaginaire collectif et prouvé que le cinéma français pouvait lui aussi faire vibrer les moteurs.

Nota Bene :

Saviez-vous que Luc Besson avait d’abord envisagé une Citroën Xantia comme voiture du film ? C’est finalement la Peugeot 406 qui a été choisie, un pari gagnant puisque ce modèle est désormais indissociable de la saga.

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